Parler à un miroir c'est comme parler aux murs ou à soi même ?

Publié le par nobody's listening

Hide yourself

Hide you scrars.

 

Cacher les monstres aussi loin qu'on le peut. Car même les années n'effacent pas le reflet dans le miroir. Les mensonges se sont incrustés. Pirogravure sur la surface sans teint. Sans colorant ni conservateur non plus d'ailleurs. Elevées en plein air les belles illusions d'hier ne meurent jamais vraiment. Même une fois le soleil levé. Ca tourne la tête à force de trop regarder. Ca bousille la rétine et quand on détourne le regard il n'y a que des tâches de couleur se glissant sur un mur noir. Le miroir rigole à l'occasion. Complice devant l'éternelle absurdité. Construction précise et détaillée d'un masque peint. C'est tout un art. Une façon de voir les choses. Ou de ne pas les voir. De les faire comprendre. Ou de les mystifier. Il est de ces choses qui même résumées en trois mots ne sont pas claires. Il arrive que ça ne suffise pas. Il arrive que l'image n'ait rien à dire. Et il arrive que l'image soit trompeuse. Alors le miroir continue de rigoler. Il mène son petit chantage. Est-ce que je garde en moi les vérités qui dérangent ? Ou pas ? Quel prix sera suffisant pour acheter le silence d'un miroir ? Et pour qui doit-il se taire ? Il est des silences qui en disent long. Il est de ces morceaux qui suffisent. De ces traces indélébiles qui à elles seules résument toute l'histoire. A se demander qui est résumé, à se demander si l'histoire est suffisante. Peut-on comprendre ce que le miroir ne veut pas montrer ? 

 

En réalité, la seule véritable question doit plutôt être : en a-t-on vraiment envie ? 

 

Hide yourself

Hide your scars....

Publié dans Chronique du vide

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